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L’APNEE DU SOMMEIL, UN FACTEUR DE RISQUE DE MALADIE D’ALZHEIMER

 

Le sommeil est composé de cycles qui durent environ 90 minutes. Chaque cycle est entrecoupé d’une phase de semi-éveil. Dans la nuit, 4 à 6 cycles se succèdent. Un cycle de sommeil est lui-même composé quatre stades différents :

 

  • l’endormissement
  • le sommeil lent léger
  • le sommeil lent profond
  • le sommeil paradoxal qui termine le cycle est ainsi appelé ainsi car l’individu présente simultanément des signes de sommeil très profond , avec une activité electrique cerebrale intense. C’est le stade des reves

 

 

Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS, SAOS ) maladie si fréquente, et si facile à soigner, modifie le sommeil.

 

Une apnée est caractérisée par un arrêt du flux aérien d’une durée supérieure ou égale à 10 secondes, la reprise respiratoire coïncidant habituellement avec un éveil très bref ou l’allègement du sommeil.

L’hypopnée (apnée incomplète) se traduit par une diminution du flux respiratoire d’au moins 50 %, associée à une désaturation de l’hémoglobine en oxygène égale ou supérieure à 4%. Sur le plan polysomnographique, le SAS se définit par un index d’apnée supérieur à 5 (nombre d’apnées par heure de sommeil) ou un index d’apnée-hypopnée supérieur à 10

 

Le SAOS entraîne donc une modification profonde du sommeil : chaque reprise ventilatoire au décours d’une apnée nécessite un allègement du sommeil ou la survenue d’un micro éveil, causes d’une désorganisation majeure du sommeil. L’index d’efficacité du sommeil est nettement diminué, avec une augmentation de l’éveil intra-sommeil aux dépens de la durée totale du sommeil.

 Le sommeil en lui-même s’approfondit peu, avec une nette augmentation du sommeil lent léger aux dépens du sommeil lent profond

 

Le sommeil paradoxal est quant à lui également diminué.

 

Selon The American Academy of Neurology   une proportion plus faible de sommeil paradoxal et un temps plus long pour atteindre ce stade sont liés à  un plus grand risque de démence.

Les participants qui ont développé une démence passaient en moyenne 17 % du temps de sommeil dans le stade paradoxal, comparativement à 20 % chez ceux qui n’ont pas développé la maladie.

Pour chaque réduction de 1 % du temps de sommeil paradoxal, le risque de démence augmenterait de 9 %.

La réduction du sommeil paradoxal observée dans l’apnée du sommeil est donc aujourd’hui un facteur de risque de démence.

L’apnée du sommeil peut donc etre considérée comme facteur de risque  de maladie d’ ALZHEIMER

 

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